Direction de la séance |
Projet de loi République numérique (1ère lecture) (PROCÉDURE ACCÉLÉRÉE) (n° 535 , 534 , 524, 525, 526, 528) |
N° 284 rect. 26 avril 2016 |
AMENDEMENTprésenté par |
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MM. DOLIGÉ et CARDOUX, Mme CAYEUX, MM. CHARON et de LEGGE, Mme DEROCHE et MM. GOURNAC, LAMÉNIE, MILON et MOUILLER ARTICLE 5 |
I. – Alinéa 3
Remplacer le mot :
Six
par le mot :
Dix-huit
II. – Alinéa 4
Remplacer les mots :
Un an
par les mots :
Deux ans
III. – Alinéa 5
Remplacer le mot :
deux
par le mot :
trois
Objet
Cet amendement allonge les délais permettant aux administrations et aux entreprises de prendre l’ensemble des mesures nécessaires à la publication des documents.
En effet, l’article prévoit dans sa rédaction actuelle une mise en œuvre dans des délais allant de six mois à deux ans selon les cas de figure.
Or, la future loi va générer des obligations importantes à la charge des administrations et des entreprises de service public et aura de nombreuses conséquences parmi lesquelles :
- adaptation dans un format ouvert et réutilisable, des documents communicables ainsi que leur mise à jour ;
- mise en place d’un hébergement correctement dimensionné ;
- mise en place de mesures de sécurité adaptées ;
- renforcement des conditions de stockage des documents ;
- renforcement de la bande passante pour faire face à la demande ;
- mise en place de mesures pour limiter les coûts d’énergie induits par ces obligations ;
- adoption de licences.
Les délais actuellement prévus paraissent ainsi bien insuffisants pour faire face à ces nouvelles obligations.
Par ailleurs, l’extension des délais de mise en œuvre permettrait une meilleure cohérence avec les mesures qui sont actuellement prévues dans l’ordonnance n° 2016-65 du 29 janvier 2016 et le décret n° 2016-86 du 1er février 2016 relatifs aux contrats de concession, qui prévoient en matière d’ouverture des données, un délai bien supérieur à ceux prévus par cet article. En effet, l’article 34 du décret précité dispose que « L’autorité concédante offre, sur son profil d’acheteur et au plus tard le 1er octobre 2018, un accès libre, direct et complet aux données essentielles du contrat de concession […] ».
En conséquence, l’allongement des délais permettra aux entreprises et administrations de mieux appréhender ces évolutions, sans que l’objectif de la loi soit dénaturé.