Direction de la séance |
Projet de loi Projet de loi de finances pour 2016 (1ère lecture) SECONDE PARTIE ARTICLES NON RATTACHÉS (n° 163 , 164 , 165, 166, 167, 168, 169, 170) |
N° II-365 1 décembre 2015 |
AMENDEMENTprésenté par |
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M. de MONTGOLFIER au nom de la commission des finances ARTICLE ADDITIONNEL APRÈS ARTICLE 37 |
Après l’article 37
Insérer un article additionnel ainsi rédigé :
I. – Toutes les démarches, procédures et formalités accomplies par les particuliers, les entreprises, les collectivités territoriales et les autres personnes publiques et privées auprès de la direction générale des finances publiques et de la direction générale des douanes et droits indirects, ou accomplies par ces directions générales auprès de ces personnes, peuvent être effectuées par voie entièrement dématérialisée à compter du 1er janvier 2019.
II. – Une annexe générale au projet de loi de finances au sens du 7° de l’article 51 de la loi organique n° 2001-692 du 1er août 2001 relative aux lois de finances précise la liste des démarches, procédures et formalités dématérialisées au 1er janvier de chaque année, conformément à un objectif minimal de 30 % au 1er janvier 2017, 60 % au 1er janvier 2018, et 100 % au 1er janvier 2019.
Objet
Cet amendement vise à fixer dans la loi un principe de dématérialisation de l’intégralité des démarches, procédures, et formalités dans les relations avec l’administration fiscale et l’administration des douanes, à échéance 2019.
En effet, si la dématérialisation est depuis plusieurs années présentée comme une source majeure d’économies et de modernisation, force est de constater que le Gouvernement procède en fait au cas par cas. À titre d’exemple, le présent projet de loi de finances propose de généraliser progressivement la télédéclaration de l’impôt sur le revenu, de dématérialiser un document relatif aux prix de transfert, ou encore de supprimer la version papier de la « charte du contribuable vérifié »… pour une économie de seulement 90 000 euros.
Mais dans le même temps, des centaines de procédures imposent encore le remplissage de formulaires papier. Et lorsque ceux-ci peuvent être envoyés par voie dématérialisée, ils sont ensuite imprimés par les agents de la DGFiP et de la DGDDI pour être traités de façon « traditionnelle ». Aujourd’hui, les frais d’affranchissement de la DGFiP représentent encore 200 millions d’euros par an, soit son second poste de dépenses de fonctionnement.
Le présent amendement a pour objet d’instaurer un objectif contraignant, afin de pousser l’administration à entreprendre une politique de dématérialisation ambitieuse et globale, qui accompagnerait un mouvement de simplification du droit existant.