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Direction de la séance

Projet de loi

Projet de loi de finances pour 2016

(1ère lecture)

SECONDE PARTIE

MISSION RECHERCHE ET ENSEIGNEMENT SUPÉRIEUR

(n° 163 , 164 , 165, 168, 169)

N° II-139

23 novembre 2015


 

AMENDEMENT

présenté par

C Favorable
G Défavorable
Adopté

M. BERSON

au nom de la commission des finances


Article 24 (crédits de la mission)

(ÉTAT B)


Modifier ainsi les crédits des programmes :

(en euros)

Programmes

Autorisations d’engagement

Crédits de paiement

 

+

-

+

-

Formations supérieures et recherche universitaire
dont titre 2 

 

 

 

 

Vie étudiante

 

 

 

 

Recherches scientifiques et technologiques pluridisciplinaires

20 000 000

 

20 000 000

 

Recherche spatiale

70 000 000

 

70 000 000

 

Recherche dans les domaines de l’énergie, du développement et de la mobilité durables

10 741 788

 

10 741 788

 

Recherche et enseignement supérieur en matière économique et industrielle
dont titre 2 

15 500 000

 

15 500 000

 

Recherche duale (civile et militaire)

 

 

 

 

Recherche culturelle et culture scientifique

1 000 000

 

1 000 000

 

Enseignement supérieur et recherche agricoles
dont titre 2 

2 291 324

 

2 378 603

 

TOTAL

119 533 112

 

119 620 391    

 

SOLDE

119 533 112

119 620 391 

Objet

Cet amendement vise à rétablir les crédits de la mission « Recherche et enseignement supérieur » tels qu’ils étaient prévus avant seconde délibération à l’Assemblée nationale.

En seconde délibération, à l’initiative du Gouvernement, l’Assemblée nationale a adopté une réduction des crédits de la mission à hauteur de 119 millions d’euros qui porte essentiellement sur les programmes « Recherche » et plus particulièrement sur le programme 193 « Recherche spatiale » qui voit ses crédits réduits de près de 5 % (en AE=CP). Ces diminutions sur le périmètre des programmes « Recherche » s’accompagnent d’une augmentation de 100 millions d’euros sur le périmètre « Enseignement supérieur ».

Certes, une augmentation de 321 millions d’euros est intervenue en première délibération sur le programme 192 « Recherche et enseignement supérieur en matière économique et industrielle », mais celle-ci constitue une mesure de périmètre qui n’a pas d’impact réel sur les crédits disponibles pour les gestionnaires puisqu’il s’agit de modifier le mode de financement – et non le montant – du démantèlement des installations nucléaires du CEA.

Depuis plusieurs années, les crédits alloués à la recherche servent de variable d’ajustement aux augmentations décidées dans d’autres domaines. Ce « coup de rabot » n’est pas acceptable sur le fond, car il remet en cause l’engagement d’une sanctuarisation des crédits de la recherche : à périmètre constant, ces réductions de crédits correspondent à une diminution de 1 % des moyens accordés aux programmes « Recherche ». Il ne l’est pas non plus sur la forme : la seconde délibération, procédure par laquelle le Gouvernement demande à une chambre parlementaire de réitérer son vote sur des articles déjà adoptés et de les modifier, le cas échéant, par des amendements que seul le Gouvernement a le droit de déposer, ne donne pas le temps nécessaire aux parlementaires pour examiner l’opportunité et la portée des modifications demandées.

C’est pourquoi cet amendement propose de rétablir les 119 millions d’euros supprimés par l’Assemblée nationale.