Direction de la séance |
Projet de loi Modernisation du système de santé (1ère lecture) (PROCÉDURE ACCÉLÉRÉE) (n° 654 , 653 , 627, 628) |
N° 99 rect. 10 septembre 2015 |
AMENDEMENTprésenté par |
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Mmes YONNET, BATAILLE, BLONDIN, BRICQ et CARTRON, M. CAZEAU, Mme CONWAY-MOURET, M. COURTEAU, Mmes ESPAGNAC, GHALI, Dominique GILLOT et KHIARI et MM. Jean-Claude LEROY, François MARC, MONTAUGÉ et POHER ARTICLE 38 |
Après l'alinéa 27
Insérer un alinéa ainsi rédigé :
« Après consultation des agences régionales de santé, des représentants des professionnels de santé, des représentants d’usagers et des associations d’élus des collectivités territoriales, un décret pris en Conseil d'État détermine le nombre, le lieu d’implantation et les critères objectifs de définition des territoires prioritaires de renforcement des moyens en santé ainsi que les implications de nature conventionnelle, sociale, fiscale, et de financement des activités sanitaires et socio-médicales qui devront en être tirées.
Objet
La question des déserts médicaux se pose avec acuité, particulièrement dans les activités spécialisées qui exercent en secteur 2. Les solutions proposées jusqu’ici n’ont pas permis d’apporter une totale satisfaction à ce jour, qu’il s’agisse des maisons pluridisciplinaires de santé ou de l’implantation des centres de santé, très coûteux pour les petites communes. La réponse à apporter doit se matérialiser par une approche territoriale qui implique l’ensemble des acteurs et de la gamme de soins : hôpitaux, notamment de proximité, médecine ambulatoire, pratiques avancées et centres de santé.
Sur le modèle des « quartiers prioritaires » s’agissant de la politique de la ville ou encore des « zones de sécurité prioritaires » (ZSP) concernant le domaine de la lutte contre l’insécurité, il convient d’identifier les territoires les plus en difficulté en matière d’accès aux soins et d’envisager l’instauration et leur catégorisation par l’Etat en « territoires prioritaires de santé ».
Ces « territoires prioritaires de santé » seraient l’objet d’une attention particulière par les acteurs publics, notamment de la part des Agences régionales de Santé (ARS), et bénéficieraient prioritairement du développement d’infrastructures dédiées à l’accès aux soins.