Direction de la séance |
Projet de loi de finances rectificative pour 2014 (1ère lecture) (n° 671 , 672 ) |
N° 74 rect. 4 juillet 2014 |
AMENDEMENTprésenté par |
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M. MARINI ARTICLE ADDITIONNEL APRÈS ARTICLE 5 |
Après l’article 5
Insérer un article additionnel ainsi rédigé :
I. – Le code général des impôts est ainsi modifié :
1° À l’avant-dernier alinéa du 1 du I de l’article 155 B, le mot : « cinquième » est remplacé par le mot : « septième » ;
2° Au dernier alinéa du 1° de l’article 885 A, le mot : « cinquième » est remplacé par le mot : « septième ».
II. – La perte de recettes résultant pour l’État du I ci-dessus est compensée, à due concurrence, par la création d’une taxe additionnelle aux droits prévus aux articles 575 et 575 A du code général des impôts.
Objet
Cet amendement a pour objet d’étendre le statut fiscal spécifique dont bénéficient les impatriés jusqu’à la fin de la septième année suivant leur domiciliation fiscale en France, au lieu de la cinquième actuellement.
Ainsi, pendant deux années supplémentaires, ces personnes ne seraient pas soumises à l’impôt à raison des éléments de leur rémunération directement liés à leur impatriation. De même, pendant cette période, elles ne seraient imposables à l’ISF qu’à raison de leurs biens situés en France.
En effet, notre pays souffre d’un déficit d’image considérable auprès des cadres internationaux, ce qui est très préjudiciable au maintien (et a fortiori à la création) de centres de décisions économiques sur son sol. Plusieurs articles de presse ont ainsi récemment rendu compte du déménagement discret de grands dirigeants de groupes français, voire d’équipes entières de direction hors de nos frontières. Si la France ne réagit pas, c’est, à terme, sa souveraineté économique qui sera remise en cause.
Certaines décisions prises depuis deux ans, comme la « taxe à 75 % » ou l’alourdissement de la fiscalité patrimoniale, ont considérablement brouillé cette image. Même si, en pratique, le Gouvernement a dû atténuer sa position de départ (notamment à la suite de censures du Conseil constitutionnel), les dégâts en termes d’attractivité sont indéniables.
Il importe donc d’envoyer d’urgence un message de nature inverse afin de montrer que la France peut aussi se montrer accueillante pour les travailleurs les plus qualifiés.
Telle est la logique de cet amendement, qui a également pour but de permettre de débattre des actions que le Gouvernement compte entreprendre sur la question du développement des centres de décisions économiques sur le territoire français.