Direction de la séance |
Projet de loi Accès au logement et urbanisme rénové (1ère lecture) (n° 66 , 65 , 29, 44, 79) |
N° 406 rect. 22 octobre 2013 |
AMENDEMENTprésenté par |
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M. CALVET, Mme LAMURE, M. LENOIR et les membres du Groupe Union pour un Mouvement Populaire ARTICLE 6 TER |
Après l'alinéa 10
Insérer quatre alinéas ainsi rédigés :
« Aucune autorisation de changement d’usage ni autorisation temporaire n’est nécessaire pour la location d’un seul autre local à usage d'habitation par foyer fiscal. Deux conditions sont cependant exigées :
« - Que la location soit pour de courtes durées, à une clientèle de passage qui n’y élit pas domicile et n’excédant pas huit mois de l’année en journées cumulées ;
« - Qu’une déclaration en mairie soit effectuée par le propriétaire, conformément aux dispositions des articles L. 2333-26 et suivants du code général des collectivités territoriales, relatifs à la taxe de séjour.
« Le non-respect de ces conditions est puni de 15 000 euros d’amende, portée à 30 000 euros en cas de récidive. »
Objet
Cet amendement tend à exonérer les « petits propriétaires », puisqu’il s’agit uniquement de la location d’une seule résidence secondaire par foyer fiscal, de l’obligation de changement d’usage.
Une déclaration en mairie restera cependant obligatoire pour que le propriétaire puisse s’acquitter de la taxe de séjour et que la mairie puisse contrôler si elle le souhaite les périodes de location.
Mais afin de faciliter l’offre touristique, le changement d’usage doit être supprimé pour ces « petits propriétaires ».
En effet, le changement d’usage imposé par la loi actuellement pour pouvoir louer en toute légalité un appartement meublé, à la nuit ou à la semaine, implique une compensation, soit l’obligation d’acheter des « mètres carrés virtuels » issus (dans la même zone géographique) de la transformation en logement d’un local non dévolu à l’habitation (bureaux, commerces etc.). Or cette « commercialité » est une entrave pour le tourisme et un véritable handicap pour les « petits propriétaires », pourtant bien loin des multipropriétaires et des dérives spéculatives du marché immobilier.