Direction de la séance |
Projet de loi Projet de loi de finances pour 2012 (1ère lecture) SECONDE PARTIE MISSION ÉCOLOGIE, DÉVELOPPEMENT ET AMÉNAGEMENT DURABLES (n° 106 , 107 , 110, 111) |
N° II-109 rect. bis 24 novembre 2011 |
AMENDEMENTprésenté par |
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MM. LENOIR et LASSERRE ARTICLE 51 BIS |
Alinéas 13 à 15, 18 et 19
Supprimer ces alinéas.
Objet
Le code de l’Environnement (art. L 213-10-9) encadre actuellement le montant des redevances pour les prélèvements selon les usages. L’article 51 bis, adopté par l’Assemblée Nationale, relève de manière significative les taux plafonds (par exemple : passage de 2 c€ à 3,6 c€ / m3 pour l’irrigation non gravitaire en catégorie 1 et de 0,1 c€ à 0,5 c€ / m3 pour l’irrigation gravitaire en cat. 1) et instaure des taux planchers à hauteur de 20% des plafonds.
Le relèvement très important des montants de redevance pour prélèvement risque, au delà de l’impact économique pour les exploitations, de réduire fortement l’irrigation, en particulier pour les cultures de fruits et légumes du Sud-Ouest de la France. Cette disposition limiterait alors la capacité des agriculteurs à produire en quantité, en qualité et de manière régulière, en adéquation avec les besoins des filières. Dans un contexte d’aléas climatiques marqués, comme la période de sécheresse du printemps 2011 l’a encore démontré et de fortes fluctuations des rendements comme des prix, il est donc proposé de maintenir les montants de redevance actuellement en vigueur (article L.213-10-9 du code de l’Environnement). Cette proposition permettra d’assurer une production suffisante, de qualité et évitera une hausse des prix des produits pour le consommateur.
Le reste de l’article 51 bis, et notamment le point 3° relatif au prélèvement annuel au profit de l’Office national de l’eau et des milieux aquatiques (ONEMA), est maintenu. En effet, ce prélèvement annuel sur le produit de la redevance au profit de l’ONEMA permettra de conforter la mise en œuvre du plan de réduction des produits phytosanitaires (plan Ecophyto 2018), pour lequel la profession agricole et l’ensemble des acteurs se sont d’ores et déjà pleinement impliqués.