Direction de la séance |
Proposition de loi Réforme de l'hôpital (2ème lecture) (n° 668 , 667 ) |
N° 74 rect. 30 juin 2011 |
AMENDEMENTprésenté par |
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M. Ambroise DUPONT, Mmes HERMANGE, Bernadette DUPONT et DEROCHE et M. CANTEGRIT ARTICLE 24 |
Alinéa 10
Rédiger ainsi cet alinéa :
« Les préjudices futurs de victimes d’accident, quel que soit leur mode de liquidation, ainsi que les prestations futures à la charge des organismes mentionnés à l’article 29 sont calculées, conventionnellement comme judiciairement, suivant une table de conversion fixée par décret sous le contrôle des ministères de la justice et des finances, basée sur un taux d’intérêt officiel, et actualisée tous les trois ans suivant les dernières évaluations statistiques de l’espérance de vie publiées par l’Institut national de la statistique et des études économiques. » ;
Objet
En première instance, la durée moyenne d’une procédure est de 18 mois. En appel, elle double. Afin d’éviter des variations trop importantes en cours de procédure des sommes sollicitées au titre des postes capitalisés, il est souhaitable que le taux d’intérêt qui sert de base au calcul ne soit pas révisé une fois par an (voire plus) mais tous les trois ans.
Afin de ne pas léser les victimes, de leur permettre, dès le paiement de l’indemnité qui répare leur dommage corporel, de vivre au quotidien avec une fraction de ce capital et les revenus qu’il produit et, par conséquent, de répondre à la finalité de l'indemnisation, il est fondamental que le taux utilisé :
- reflète de la manière la plus réaliste possible le taux sans risque qu'un « bon père de famille » pourrait obtenir auprès de sa banque,
- qu’il soit connu et reconnu par les marchés financiers,
- qu’il soit le plus proche possible du taux d'inflation.
Le taux EURIBOR 12 (taux des dépôts interbancaires en euro à 12 mois actuellement à 1,72%) ou celui du Livret A (actuellement à 2%) répondent à ces besoins.
Il est enfin important que le barème de capitalisation soit établi sous le contrôle le Ministère de la Justice (interlocuteur privilégié des victimes) et celui des finances (interlocuteur privilégié des compagnies d’assurances dont il est le ministère de tutelle).