Direction de la séance |
Projet de loi Réforme des collectivités territoriales (2ème lecture) (n° 560 , 559 , 573) |
N° 213 rect. 28 juin 2010 |
AMENDEMENTprésenté par |
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Mme PAYET et M. DÉTRAIGNE ARTICLE 31 |
Alinéa 5
Remplacer les mots :
établissement public de coopération intercommunale à fiscalité propre
par les mots :
groupement de collectivités
et les mots :
cet établissement
par les mots :
ce groupement
Objet
Le transfert des attributions permettant de réglementer le service public d'élimination des déchets est possible depuis la loi du 13 août 2004 relative aux libertés et responsabilités locales, mais uniquement aux Présidents d'EPCI à fiscalité propre. Ne peuvent donc bénéficier de ce transfert les Syndicats de communes et Syndicats mixtes.
Actuellement, un Syndicat de communes ou syndicat mixte responsable de la collecte des déchets ne peut se voir transférer le pouvoir de police correspondant, alors qu'un EPCI à fiscalité propre, dans la même situation, le peut. Le syndicat en question est alors tributaire des autorités de police de ses communes membres, ce qui est contre-productif.
Cet amendement permettrait donc à un syndicat en charge de la collecte de se voir transférer le pouvoir de police en matière d'élimination des déchets à l'instar des EPCI à fiscalité propre, c'est à dire par exemple de verbaliser un administré pour non respect du règlement de collecte, le Maire conservant quant à lui bien entendu ses attributions de police générale, dont la police de la salubrité publique.
AMORCE a également déposé cet amendement à l'occasion du vote du projet de loi portant engagement national pour l'environnement.
Le Senat a adopté cet amendement, considérant qu'il répondait manifestement à une attente légitime de nombreux élus.
La Commission du développement durable de l'Assemblée Nationale est revenue sur le texte du Sénat en la matière, considérant cet article « risquerait de multiplier les structures intercommunales compétentes en matière de déchets et de créer des conflits entre le pouvoir de police des déchets du maire et celui des responsables d'EPCI »,ajoutant qu'il valait mieux « ne rien modifier du droit actuel, quitte à revoir le sujet lors de la réforme des collectivités territoriales ».
Nous insistons bien sur le fait qu'il ne s'agit aucunement de soustraire au maire son pouvoir de police générale. Il s'agit simplement de transférer à toute structure en charge de l'élimination des déchets les attributions lui permettant de réglementer cette activité, car rien ne justifie en la matière un régime différent pour les syndicats et pour les EPCI à fiscalité propre.