Direction de la séance |
Projet de loi Projet de loi de finances pour 2008 (1ère lecture) SECONDE PARTIE MISSION RECHERCHE ET ENSEIGNEMENT SUPÉRIEUR (n° 90 , 91 , 92, 93) |
N° II-192 rect. 7 décembre 2007 |
AMENDEMENTprésenté par |
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MM. BIZET, BRAYE, DETCHEVERRY, DULAIT, GRUILLOT, Gérard LARCHER et TRILLARD Article 33 (Etat B) |
Modifier comme suit les crédits des programmes :
(en euros)
Programmes | Autorisations d'engagement | Autorisations d'engagement | Crédits de paiement | Crédits de paiement |
| + | - | + | - |
Formations supérieures et recherche universitaire |
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Vie étudiante |
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Recherches scientifiques et technologiques pluridisciplinaires |
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Recherche dans le domaine de la gestion des milieux et des ressources |
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Recherche spatiale |
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Recherche dans le domaine des risques et des pollutions |
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Recherche dans le domaine de l'énergie |
| 2.500.000 |
| 2.500.000 |
Recherche industrielle |
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Recherche dans le domaine des transports, de l'équipement et de l'habitat |
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Recherche duale (civile et militaire) |
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Recherche culturelle et culture scientifique |
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Enseignement supérieur et recherche agricoles | 2.500.000
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| 2.500.000
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TOTAL | 2.500.000 | 2.500.000 | 2.500.000 | 2.500.000 |
SOLDE | 0 | 0 |
Objet
Cet amendement propose de transférer 2,5 millions d'euros du programme 188 « Recherche dans les domaines de l'énergie » action n° 3 « Réseau de recherche sur les technologies pétrolifères et gazières » vers le programme n° 142 « Enseignement supérieur et recherche agricoles » action n° 1 « Enseignement supérieur » afin de renforcer les crédits octroyés aux Ecoles nationales vétérinaires.
En effet, les Ecoles nationales vétérinaires sont des établissements pour lesquels le coût de la formation est sans doute le plus élevé dans le système des grandes écoles en raison, en particulier, de la formation clinique qui nécessite un encadrement important en enseignants, des charges supplémentaires dans les bâtiments et le matériel de clinique ainsi que dans la gestion. Actuellement, ces établissements rencontrent de graves difficultés pour respecter les normes imposées par l'Europe. Les insuffisances principales sont liées :
- aux bâtiments, surtout pour l'Ecole nationale vétérinaire d'Alfort dont trois actions sont particulièrement prioritaires, à savoir : la création d'une nouvelle salle d'autopsie, la rénovation des toitures les plus abîmées, la mise en sécurité électrique des circuits généraux et des bâtiments ;
- à l'encadrement enseignant : il est nécessaire en particulier de disposer de praticiens hospitaliers en plus des enseignants-chercheurs et des animaliers ayant une formation adaptée. Actuellement le nombre d'animaliers est très insuffisant et le personnel est non qualifié et souvent précaire ;
- aux cadres supérieurs administratifs : actuellement, les directions des études, des relations internationales, de la pédagogie sont sous la responsabilité d'enseignants-chercheurs alors que des établissements comme les écoles d'ingénieurs agronomes disposent d'ingénieurs ou d'inspecteurs vétérinaires (ISPV).
En conclusion, l'abondement proposé, bien que pouvant peut-être apparaître pour certains un peu élevé dans le cadre d'un budget contraint, permet en fait aux quatre Ecoles nationales vétérinaires de disposer des moyens juste suffisants pour préserver leur compétitivité au niveau européen et international. Il convient pour bien évaluer le coût de cet amendement de tenir compte du rôle de la profession sur le plan de la protection de la santé publique, de la protection du consommateur, de la protection de la santé animale... Il semblerait logique, alors que l'enseignement supérieur agricole et les ENV en particulier, ont été oubliés dans l'attribution de crédits supplémentaires à l'enseignement supérieur en France au cours de ces dernières années qu'une petite part du complément annoncé la semaine dernière par le Président de la République leur soit attribuée. C'est une question de cohérence dans la politique de soutien de l'enseignement supérieur et de la recherche.
Cet amendement tend donc à prélever 2,5 millions d'euros sur l'action n°3 « Réseau de recherche sur les technologies pétrolifères et gazières » du programme 188. Il est à noter que les dispositions de l'article 39 du présent projet de loi de finances déplafonnent le crédit-impôt recherche dont peuvent bénéficier les entreprises de ce secteur qui profitent, de plus, des cours historiquement et durablement élevés des produits pétroliers.