Direction de la séance |
Projet de loi Responsabilités locales (1ère lecture) (n° 4 , 31 , 32, 33, 34, 41) |
N° 580 rect. 28 octobre 2003 |
AMENDEMENTprésenté par |
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M. DELFAU et les membres du groupe du Rassemblement Démocratique et Social Européen ARTICLE ADDITIONNEL APRÈS ARTICLE 89 |
Après l'article 89, insérer un article additionnel ainsi rédigé :
I- Les transferts de compétence à titre définitif inscrits dans la présente loi et ayant pour conséquence d'accroître les charges des communes ou leurs groupements ouvrent droit au versement intégral de la dotation forfaitaire prévue à l'article L. 2334-1 du code général des collectivités territoriales au profit de ces communes ou de leurs groupements.
II- Le montant de ce versement est déterminé chaque année par une loi de finances.
III- Les charges visées au I sont déterminées chaque année par une loi de finances à partir de la nature et de la structure des dépenses figurant au compte administratif des communes ou de leurs groupements et à partir de critères d'intérêt national d'odre socio-géographique.
Objet
La DGF versée aux communes et à leurs groupements présente trois inconvénients :
sa dotation fofaitaire redistribue peu et mal compte tenu de son important volume ;
sa dotation d'intercommunalité absorbe une part trop considérable de sa dotation d'aménagement;
ses procédures de répartition ne prennent pas suffisamment en compte le poids et la structure des dépenses des collectivités locales.
Cet amendement offrirait trois avantages :
un bien meilleur calibrage du versement des dotations de l'Etat, par référence à la nature et à la structure des dépenses effectivement engagées et payées par les collectivités, ce qui supprimerait tous les effets d'aubaine dont certains groupements (qualifiés de trappes à DGF) sans réelle activité sur le terrain ont su profiter à l'excès ;
l'inutilité du recours au coefficient d'intégration fiscale, très critiqué en raison de ses effets pervers ;
une bien meilleure liquidation des attributions, par recours à une comptabilité analytique, dans le prolongement de la « réforme M 14 ».